Je n’aime pas vraiment le terme « nourriture émotionnelle » car ce n’est qu’un aspect du problème, je vous explique cela dans l’article. J’emploie aussi le terme « relation conflictuelle à la nourriture » mais c’est un peu long ! Bref, je vous explique comment savoir si vous avez un problème avec la nourriture (« émotionnelle ou non ») et comment le résoudre.
Cet article constitue les notes de l’épisode 1 du podcast Faim de Liberté, que tu peux trouver sur toutes les plateformes !
C’est quoi la nourriture émotionnelle / une relation conflictuelle avec la nourriture ?
En résumé, il s’agit d’un comportement consistant à manger sans faim régulièrementou penser à la nourriture très souvent en dehors des repas.
Bien sûr, il nous arrive à tous de manger sans faim de temps en temps, si on nous propose un chocolat, si la grand mère a cuisiné pour nous … une relation conflictuelle avec la nourriture, c’est quand on mange sans faim quasi quotidiennement et qu’on en souffre. J’explique cela tout de suite !
Pourquoi fait-on de la « nourriture émotionnelle », ou plutôt pourquoi mange-t-on sans faim ?
Diverses raisons nous font manger sans faim :
- sous le coup d’une émotion, pour fuir une situation qui ne nous plaît pas
- par habitude ou ennui,
- par envie / parce que « c’est trop bon »
- sous le stress
- pour faire plaisir aux autres
- pour ne pas jeter la fin de son plat.
Voilà pourquoi je n’aime pas le terme « Nourriture émotionnelle » et préfère « relation conflictuelle avec la nourriture« . Comme c’est un peu long, je l’ai abrégé en « foodfighting« .
La nourriture émotionnelle est-elle un problème ?
Hé bien … non ! pas si cela ne vous pose aucun problème. Quand on parle de « nourriture émotionnelle » ou foodfighting c’est que l’on souffre de manger sans faim, que l’on culpabilise. Les personnes « souffrant » de nourriture émotionnelle se sentent coupables après avoir mangé sans faim, compensent… ou encore multiplient les régimes car elles culpabilisent à chaque fois qu’elles mangent de la nourriture « non saine« .
Si vous faites partie des personnes qui se nourrissent sans sensation de faim mais n’ont aucun problème avec ça : très bien ! Si c’est un mode de vie qui vous convient, je ne suis pas là pour juger. L’objet du podcast est de m’adresser aux personnes qui font de la nourriture émotionnelle et en souffrent.
Diagnostic express : est-ce que je fais de la nourriture émotionnelle / du foodfighting ?
- Si à chaque fois que vous vous nourrissez en dehors de toute sensation de faim, vous culpabilisez, vous sentez mal … puis mangez « healthy » pour compenser et craquez à nouveau : cela a été mon cas pendant des années. Aujourd’hui, je ne culpabilise plus en mangeant un repas non sain, en versant de l’huile d’olive dans ma salade. Je réalise que si j’ai envie de nourriture mais pas faim, c’est qu’il y a un problème autre que la faim et j’essaie de le régler.
- Si à chaque fois que vous avez besoin de réconfort, vous vous tournez vers la nourriture, puis réalisez que vous avez mangé sans faim, etc on retombe dans le cercle vicieux qui alimente le surpoids. Exemple quand j’ai réalisé que j’étais libérée de la nourriture émotionnelle (froid, pluie, mal dormi, lendemain de soirée, gueule de bois … et je réalise qu’habituellement je serais allée m’acheter un croissant et un café ; mais qu’en fait j’ai juste envie d’être au chaud et de prendre un médicament)
- Si vous avez du mal à gérer le regard des autres, avez l’impression que tout le monde vous regarde quand vous reprenez du dessert, et que cela vous pèse, et cause des craquages
- Quand il y a une boîte de chocolats sur la table ou des croissants à la machine à café, c’est un brouhaha mental qui s’installe dans votre esprit, à base de « j’en veux un – mais c’est gras – juste un – j’en veux un autre – ce n’est pas raisonnable – mais j’ai fait du sport – etc »
- Si vous êtes constamment en régime mais ne perdez pas : probablement faites-vous du foodfighting également.
Mon expérience avec la nourriture émotionnelle
J’ai fait du foodfighting depuis mon enfance. Me libérer a été une des meilleures choses qui me soit arrivée. C’est un chemin long et difficile qui nécessite de sortir de sa zone de confort et surtout de son mental qui nous raconte des histoires, pour aller au plus profond de soi. J’en suis sortie plus consciente de moi et de mes émotions, heureuse, dans l’acceptation et l’amour de mon être.
Comment se libérer de la nourriture émotionnelle ou du foodfighting
Les étapes peuvent être résumées ainsi :
- Accepter le problème
- Manger en conscience (écouter ses émotions, sa faim avant, pendant et après le repas)
- S’accepter et s’aimer
- Et surtout prendre le temps. Faire la paix avec la nourriture est long, mais vaut la peine.
Mon livre Foodfighting
Dès que j’ai commencé à voir le bout, j’ai voulu partager mon expérience et aider les personnes atteintes à s’en sortir. J’ai commencé par le podcast Faim de Liberté … puis par un livre, Foodfighting, sorti aux éditions First !
Voici quelques avis :